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Chiens d’avalanche : plus de 50 ans d’histoire ….

 

Durant l’hiver 1996, les conducteurs de chiens d’avalanche ont fêté leurs 50 ans de présence au sein du CAS. Voilà l’occasion de jeter un coup d’oeil sur leur passé et le développement des secours avec les chiens d’avalanche.

C’est au cours de l’hiver 1939-40 que l’armée suisse a engagé pour la première fois des chiens lors d’avalanches. Peu après, dans le cadre du cours sur les avalanches, on a organisé une formation spéciale pour les chiens. Lorsque, à la fin de la guerre, le service des chiens d’avalanche fut laissé de côté par l’armée pour des raisons d’économies, c’est le CAS – en 1945 – qui a pris en charge la poursuite de leur formation.

Les débuts de la formation

 

Hiver 1937-38. Sans crainte et sans se douter de rien, dix-huit garçons traversent un terrain avalancheux près du Schilthorn, dans l’Oberland bernois. Ils déclenchent le glissement d’une plaque de neige, sont emportés puis engloutis. Par chance, aussi bien l’avalanche que la disparition des jeunes gens sont observées. Rapidement, pour l’époque, des secouristes arrivent sur place et, en deux heures, parviennent à sauver tous les jeunes gymnysiens de Berne, sauf un, qui n’est pas retrouvé.

 

Par hasard, « Moritzli », un chien courant bâtard de Mürren, accompagne la colonne de secours. Alors même que la recherche du dernier disparu est sur le point  d’être arrêtée, le chef des secours remarque l’étrange comportement du chien. Celui-ci fouille hors du périmètre de recherche, grogne, court vers les hommes, saute sur eux et tente de les ramener là où il a creusé. Prudemment, les secouristes plantent leurs sondes à l’endroit indiqué par le chien. Peu après, une sonde touche un corps. Précautionneusement, les sauveteurs creusent et découvrent  le jeune homme qui avait presque été abandonné. Immédiatement, on lui fait la respiration artificielle et tente de le réanimer par tous les moyens. Peu après, le jeune homme se remet à respirer.L’intervention de Moritzli lui a sauvé la vie…

L’histoire parvint aux oreilles de Ferdinand Smutz, spécialiste reconnu des chiens. Deux ans plus tard, en 1940, celui-ci présentait au Général Guisan et à son état-major un programme de formation pour chiens d’avalanche.

 

Le Berger allemand

A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, quand l’armée renonça à la poursuite de cette formation, le CC Montreux se décida alors – c’était en 1945 – à la prendre à sa charge et la confier à Ferdinand Smutz, le cynoloque qui s’était distingué au Service des chiens de l’armée. C’est cette décision qui est à l’origine du jubilé de cette année 1996.

Sur décision du Conseil fédéral, l’armée remit en activité son service des chiens en 1949 et une compagnie d’intervention en cas d’avalanche fut formée . Comme cette dernière avait besoin de chiens, le Conseil fédéral publia une ordonnance, en 1951, stipulant que la formation des chiens ainsi que les examens annuels pour conducteurs devaient être organisés dans le cadre de cours du CAS. Dès lors, une étroite collaboration s’est instaurée entre le CAS et l’armée, en particulier son service des avalanches. L’armée , d’une part, avait besoin des instructeurs et des conducteurs de chiens formés dans un cadre civil : d’autre part, les cours militaires de secours en avalanche constituaient une bonne occasion d’approfondir les connaissances acquises et de mener des exercices combinés sur le terrain.

Le Berger belge       

Premières interventions aéroportées

Un souhait depuis longtemps exprimé, à savoir le transport par avion des chiens et de leurs conducteurs sur les lieux d’accidents , a trouvé sa concrétisation au début des années 50 lorsque la Garde aérienne suisse de sauvetage a commencé a formé des parachutistes. Au début, après avoir équipé les chiens d’un parachute, on les plaçait dans une caisse en métal fixée sous l’avion et munie d’un système d’ouverture. Mais les chiens étaient à ce point effrayés que leurs recherches sur le terrain, ensuite, s’en voyaient fortement entravées. A la suite de quelques accidents, on s’est résolu a faire sauter, suspendus au même parachute, les conducteurs et leur chien. La méthode ayant été affinée, le premier engagement de chiens transportés par un petit hélicoptère fut réalisé en 1952 entre Dübendorf et Davos. La machine ne pouvait pas monter à plus de 2000 mètres et les blessés devaient être transportés sur un brancard fixé hors de la cabine.  En 1957, la Rega reçut un Bell J47 HB-XAU, plus performant. Et, avec l’acquisition, quelques années plus tard, de l’hélicoptère français à turbine ALOUETTE III, encore plus puissant, le transport des chiens d’avalanche gagna encore en rapidité et en efficacité. Avec l’utilisation du nouvel hélicoptère AGUSTA-109K2 , les secours avec chiens d’avalanche ont atteint un niveau qui, actuellement, selon les spécialistes, ne peut plus guère être dépassé.

 

Le Golden retriever

300 conducteurs de chiens d’avalanche en Suisse

La formation des chiens ne s’est que peu modifiée au cours des années. On utilisait autrefois principalement des bergers allemands. Aujourd’hui, on a recours à plusieurs races : des bergers allemands et belges, des labradors, des black ou golden retrievers, des schnauzers et même des chiens « sans papiers ». Les conducteurs de chiens sont soumis à des exigences plus sévères qu’auparavant lors de leur formation et celle-ci est résumée dans le Manuel de sauvetage du CAS.

Il y avait en 1945 quatorze conducteurs de chiens d’avalanche en Suisse. Ils sont aujourd’hui près de 300 à être disponibles en permanence pour une intervention.

 

Outre les conducteurs et leurs bêtes, diverses personnes ont fortement contribué au développement des secours avec chiens d’avalanche. Après Ferdinand Schmutz, ce sont William Wittwer, Melchior Schild, Ruedi Beglinger et Toni Grab qui ont assumé la charge de chef de la formation. Aujourd’hui, c’est le soussigné, avec les directeurs de cours, qui dirige les conducteurs de chiens. Ces responsables ont été soutenus par les chefs des secours du CAS. Au cours des dernières années, c’est Sepp Inderkum, lui-même conducteur de chien , qui a assumé cette fonction et à qui on doit également d’avoir remis à flot les finances du service des chiens d’avalanches.

Un important maillon de la chaîne

Les conducteurs de chiens sont aujourd’hui un important maillon de la chaîne des secours du CAS. S’y ajoutent désormais les chiens de recherche en montagne utilisés en été lors de recherches de personnes disparues. Il faut encore souligner la bonne collaboration existant avec les services de sauvetages. Il faut également remercier toutes les institutions qui soutiennent financièrement le service des chiens d’avalanche.

Notre travail n’est évidemment pas concevable sans les chiens car les bêtes sont irremplaçables et, à ce titre, méritent nos louanges. Malgré tous les appareils techniques, il est impossible de se passer d’un bon chien de secours et d’avalanche. Il ne faut pas oublier non plus que toute réussite d’une opération est un travail d’équipe. Puisse le service des chiens d’avalanche ne jamais se reposer sur ses lauriers et toujours continuer de placer au premier plan les secours aux blessés et aux victimes.

Texte de M. Peter Ogi, Zweisimmen, chef du service des chiens d’avalanche du CAS

ENA : 7260 Weissfluhjoch / Davos, tél. 081/417 02 22, fax 081/417 02 20

 

 

AUTREFOIS : LES CONDUCTEURS DE CHIEN

 

 

 

Exercice : le chien devait être compétent  dans plusieurs domaines.   

                                       

    

Pilatus Porter sur le barrage de la Grande-Dixence

 

                                      

 

 Le 1er hélico en 1948 à la Dixence

 

  

 

Les grands chiens ne sont plus utilisés car trop lourds

Conducteurs de chien de sauvetage du Valais romand